[RELIURE]. [CARAYON (Émile).] GAUTIER (Théophile). LUNOIS (Alexandre).

REMARQUABLE RELIURE EN PEAU DE LÉZARD
DE LA WIENER WERKSTÄTTE

RÉALISÉE PAR JOSEF HOFFMANN,
AVEC UN TISSU CRÉÉ PAR DAGOBERT PECHE

[[RELIURE]. [CARAYON (Émile).] GAUTIER (Théophile). LUNOIS (Alexandre).

Fortunio.

Paris, Librairie des Bibliophiles, Librairie L. Léon Conquet, 1898.

In-4 (26,2 x 19,5 cm) de 184 pp., (2) ff. et (3) ff. de prospectus à la fin – Maroquin havane, premier plat orné d’un important décor modelé et ciselé représentant un grand paon sur fond de paysage luxuriant, surmonté du titre de l’ouvrage, contreplat bordé de maroquin orné d’une frise romantique dorée, gardes de moire, tranches dorées, couvertures conservées (reliure signée de Carayon).

Provenance : Collection privée française.

4 000 €

TRÈS BELLE PRODUCTION DE L’IMPRIMEUR CONQUET PLACÉE DANS UN SUPERBE MAROQUIN ORNÉ D’UN CUIR CISELÉ ET MODELÉ PAR ÉMILE CARAYON.

24 lithographie en couleur d’Alexandre Lunois sur papier Japon.

Un des 20 exemplaires sur Japon (n° XIX), premier papier (à l’exception d’un exemplaire sur Whatman avec les dessins originaux).

L’exemplaire est enrichi de 3 suites sur Chine, dont une avec remarques et une avec les illustrations « barrées », cette dernière reliée in fine avec le prospectus de l’édition.

Très belles illustrations lithographiées en couleur. On reconnaît bien ici le style d’Alexandre Lunois, affichiste contemporain de Toulouse-Lautrec, et maître de l’art du lavis dont le style si particulier frappa notamment Edmond de Goncourt qui nota dans son journal « l’intensité de ses tons, le bleu cru du fond, le jaune, le rouge franc, les noirs d’ombre nocturne ».

La superbe et spectaculaire reliure modelée et ciselée par Émile Carayon fait bien sûr écho au raffinement sans nom du personnage de Théophile Gautier : le mystérieux marquis Fortunio tout juste arrivé d’Orient à Paris. Avec notamment la référence faite par le relieur à son palais et sa végétation luxuriante « des orangers, des tulipiers des angsoka à fleurs jaunes, des psalmistes, des aloès et toutes sortes de plantes tropicales venant en pleine terre » ; le motif du paon rappelle quant à lui les vêtements de la princesse de sa suite Soudja-Sari : « des satins noirs avec des fleurs chimériques ayant pour pistils des aigrettes de paon, et pour pétales des ailes de papillons ».

Exemplaire de choix dans une remarquable reliure du grand Carayon.

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