[MANUSCRIT LITTÉRAIRE]. JUVENAL. [DE VILLIERS].

MANUSCRIT LITTÉRAIRE DU XVIIe SIÈCLE
UNE TRADUCTION INÉDITE DES SATIRES DE JUVENAL
LE SEUL OUVRAGE CONNU AUX ARMES DU PRÉSIDENT TAMBONNEAU

[MANUSCRIT LITTÉRAIRE]. JUVENAL. [DE VILLIERS].

Les Satyres de Juvenal. 

S.l.n.d. [Paris, c. 1680].
Manuscrit in-folio de (275) ff. (le premier et le dernier blancs) – Veau moucheté de l’époque, encadrement à la Duseuil avec armes au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tranches dorées (reliure de l’époque).
Provenance : Président Jean Tambonneau (armes sur les plats) – Monfieurs (?) (signature sur le premier feuillets blancs) – MD (ex-libris).

6 000 €

SUPERBE MANUSCRIT LITTÉRAIRE PRÉSENTANT UNE TRADUCTION INÉDITE DES SATIRES DE JUVÉNAL PAR DE VILLIERS.

PIQUANT EXEMPLAIRE DE DÉDIDACE DU PRÉSIDENT JEAN TAMBONNEAU ET PAR AILLEURS SEUL OUVRAGE CONNU À SES ARMES.

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LA RENAISSANCE DES SATIRES DE JUVÉNAL AU XVIIe SIÈCLE.
UNE DES INSPIRATIONS DE BOILEAU.

L’actualité et la pertinence des Satires de Juvénal n’échappaient pas aux contemporains du règne de Louis XIV. Époque de grands bouleversements dans la hiérarchie sociale, ascension foudroyante de la bourgeoisie, développement d’un luxe ostentatoire, liberté des mœurs, le XVIIe siècle se retrouve tout entier dans les Satires de Juvenal dont les Anciens reconnaissaient l’acuité contre les nouveaux riches, le luxe de la table et la plus célèbre, contre les femmes. Satiristes et moralistes du XVIIe siècle puiseront dans ce corpus pour piquer la société aristocratique et bourgeoise du Grand Siècle, notamment, Boileau lui-même qui reprendra à son compte plusieurs de ces satires.

PRÉCIEUX EXEMPLAIRE, CITÉ PAR O.H.R., DU CARICATURAL PRÉSIDENT TAMBONNEAU, PROVENANCE D’UNE GRANDE RARETÉ.

Naïvement ou imprudemment, en tout cas de façon fort piquante, cette traduction inédite de de Villiers, est offerte au président Jean Tambonneau, président de la Chambre des Comptes et dont le comportement bourgeois fait de mondanité obséquieuse, de fatuité de paraître auprès du Roi et de vie dissolue n’avait rien à envier aux héros de Juvenal.
Les Tambonneau étaient “fort du grand monde”, et affectaient de ne fréquenter que les personnages de la Cour. La mère du dédicataire s’était fait remarquer par une longue liaison avec le duc de Mortemart, père de Madame de Montespan. Son père, Michel Tambonneau n’affichait à aucun égard des mœurs plus régulières et aurait aisément illustré plusieurs Satires de Juvénal. Quant à Jean Tambonneau lui-même, il fait avec sa femme l’objet d’une des Historiettes de Tallemant de Réaux. Illustrant lui aussi l’un des vices dénoncés par Juvénal dans la première satire, il était atteint de la folie de bâtir et de paraître. Il avait fait construire par Le Vau, rue de l’Université, un magnifique hôtel dont les jardins s’étendaient jusqu’à la rue Saint-Guillaume. Brice, dans sa Description de Paris, soulignait que par sa taille il annonçait “la demeure d’un grand seigneur”.

Très beau manuscrit, d’une lisibilité parfaite. Les manuscrits littéraires du XVIIe siècle sont devenus très rares et très recherchés surtout quand ils proposent comme ici un corpus inédit.

Par ailleurs, la provenance est elle d’une rareté absolue. Olivier dans son Manuel des livres armoriés cite l’exemplaire, en indiquant qu’il est le seul connu à porter les armes du Président Tambonneau. Nous n’avons effectivement pas été en mesure d’identifier le moindre exemplaire avec cette provenance dans les ventes des 30 dernières années, ni dans les principaux catalogues de confrères que nous consultés.

6 000 

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